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Dépendance aux écrans chez les enfants ? 10 règles pour l’éviter !

2,6 milliards. C’est le nombre de joueurs de jeux vidéos dans le monde (plus de précision, c’est ). La pratique des jeux sur écrans est extrêmement courante chez nos enfants. Aujourd’hui, leurs vertus sont d’ailleurs scientifiquement démontrées. Certains favoriseraient les capacités de communication ainsi que les aptitudes à résoudre des problèmes (en savoir plus ici). D’autres auteurs se sont demandés s’ils pouvaient servir de supports éducatifs (plus d’informations ici) pour favoriser les apprentissages à l’école. Des jeux stimuleraient les fonctions cognitives () ou augmenteraient la dextérité face à certaines pathologies comparées à des techniques de rééducation traditionnelles (thèse en ligne ici). Cela dit, à partir du moment où nos enfants s’impliquent dans ces « nouveaux médias », on est tous en droit de se poser une multitude de questions : « Mon enfant est-il trop sur écran ? » « Dois-je m’inquiéter ? » « Est-il addict ? » « Quelles limites puis-je poser ? » ou encore « Comment éviter l’apparition d’une dépendance ? ».

Si vous vous posez ces questions, cet article est fait pour vous ! Commençons par nous demander à quel moment peut-on parler de dépendance.


Quels sont les critères qui permettent de parler de dépendance ?

Même si la notion de dépendance aux jeux vidéos a fait l’objet de nombreuses controverses, on observe une multitude d’éléments typiques d’une véritable addiction. Certains signes sont plus discrets que d’autres, qui impactent directement le fonctionnement habituel de votre enfant. Voici une liste de critères qui doivent vous alerter :

  • Votre enfant passe plus de temps à jouer que ce qui était prévu au départ, et il y a passe un temps croissant
  • Votre enfant tente de jouer à votre insu, en utilisant des stratagèmes divers (il joue quand vous n’êtes pas là, cache la console dans sa chambre)
  • Le jeu empiète sur son espace de sommeil ou sur ses loisirs
  • Il devient irritable ou agressif s’il ne peut pas jouer comme il veut
  • Ses résultats scolaires sont en baisse, et cela ne s’explique pas par une autre raison (pensez à vérifier qu’il ne fait pas l’objet d’un harcèlement par exemple)
  • Il a tendance à s’isoler
  • Il a conscience des répercussions négatives du jeu mais continue quand même
  • Le jeu a perdu sa fonction récréative et sert d’échappatoire, de moyen de supprimer ou de diminuer des émotions ou des pensées désagréables. A mon sens, c’est sans doute le critère le plus significatif et celui qui va marquer le plus l’apparition de la dépendance.

Si vous remarquez certains de ces signes, voici quelques conseils qui peuvent vous être utiles

Choisissez les règles du jeu :

1- Bien choisir le jeu :

C’ est la garantie qu’il va être adapté à l’âge de votre enfant et à sa sensibilité. Il existe ainsi un système de classification par âge (PEGI) visible ici. Sa fonction est justement de permettre aux parents d’avoir un avis éclairé sur le jeu en question. Vous savez ainsi en un clin d’œil si le jeu contient des scènes de violence, effrayantes ou à caractère sexuel. Les pictogrammes vous renseignent aussi sur la qualité du langage utilisé (il est carrément outrancier dans certains jeux). Parfois certains jeux donnent accès à des comportements de type consommation d’alcool ou de tabac, ou encore même à des jeux de hasard et d’argent. Ce moment de choix avant l’achat peut faire l’objet d’une vraie discussion, et en tout cas il s’agit d’un moyen clair de poser des règles et d’y mettre du sens.

2- Bien choisir le type de jeu :

Certains jeux sont par nature plus addictifs que d’autres. C’est le cas de ceux qui n’ont ni début, ni milieu ni fin et qui par définition ne s’arrêtent jamais, même une fois la console éteinte. S’en éloigner a même parfois des conséquences négatives (attaques, pertes, morts). Dans certains jeux, votre avatar gagne en puissance en fonction de votre investissement en temps, ce qui provoque un véritable engagement. Il arrive également qu’on puisse vraiment se prendre au jeu de l’avatar que l’on joue et qu’on s’identifie à lui. C’est le cas des avatars dont on choisit les caractéristiques. Certaines sont souhaitées, enviables ou similaires à soi. Enfin ,un jeu qui distribue des gratifications régulièrement va augmenter par lui même le temps qu’on va y passer, par l’effet renforçateur qu’il provoque. Surtout si ces gratifications font gagner en puissance au fur et à mesure.

3 – Installez un logiciel de contrôle parental :

C’est possible sur tout les supports qui existent. Il vous aidera à limiter le temps passé à jouer mais il empêchera aussi votre enfant d’avoir accès à des contenus indésirables. Vous pourrez également, par cet intermédiaire, contrôler les interaction par Chat. Eh oui, comme vous l’imaginez, ces endroits sont de véritables terrain de chasses pour les prédateurs en tout genre.

4 – Evitez d’installer les consoles ou autres supports de jeux dans une pièce isolée :

Parceque vous n’aurez pas de regard sur ce que fait votre enfant ni combien de temps il passe à jouer. Ni avec qui il parle, du reste.

5 – Posez une limite stricte et logique sur le temps et le moment de jeu :

Ce temps doit tenir compte des disponibilités de votre enfant, de ces activités extras scolaires, des vacances ou des week-ends. Evitez les fins d’après midi et les soirs, les stimulations provoquées par les écrans étant peu propices à l’endormissement. Pour en savoir plus sur les effets de la lumière bleue sur le sommeil, c’est ici.

6 – Investissez également du temps dans les jeux vidéos avec votre enfant :

Si possible en jouant à des jeux familiaux avec lui pour pouvoir échanger vos impressions. Cela vous permettra d’avoir de vraies discussions, de mieux comprendre de quoi parle votre enfant, et d’en profiter pour passer un moment convivial.

7 – Proposez lui d’autres expériences :

Afin que les jeux vidéos soient une activité parmi d’autres et non quelque chose de central dans son divertissement. Faites des expériences ensemble, investissez des activités ludiques comme les jeux de société (il existe des associations de joueurs dans la région du Boulonnais qui sont toujours ouvertes à de nouveaux membres) ou n’importe quelle autre type d’activité que vous choisirez ensemble. Faites des compromis, acceptez de tester quelque chose de nouveau en échange de temps éloigné des écrans.

8 – Restez à l’écoute de votre enfant :

Si vous constatez qu’il est énervé, irritable après avoir passé du temps à jouer, ce n’est certes pas une preuve que les jeux vidéos rendent agressifs, cet article n’a pas vocation à diaboliser les écrans. Mais il peut s’agir d’un très bon indicateur. Peut être le temps passé est trop important, ou le type de jeu n’est pas adapté. Observez et discutez.

9 – Proposez lui de lire un livre sur la dépendance aux écrans :

Je vous conseille vivement “Accros aux écrans, un guide pour les parents et un conte illustré pour les enfants” de Michaël Larrar et Guillaume Reynard. Ce livre est disponible en prêt au cabinet dans le cadre d’un suivi. Il en existe une multitude d’autres, à vous de choisir celui avec lequel vous serez à l’aise. Il existe aussi des fascicules disponibles directement sur la toile (ici par exemple).

10 – Ne négligez pas l’image que vous renvoyez à vos enfants :

Oui, les enfants apprennent par imitation, il s’agit d’un type d’apprentissage très puissant qu’on appelle apprentissage vicariant, ou social. Si l’adulte de référence passe lui même beaucoup de temps sur des écrans (et même si ce temps est pour vous tout à fait justifié) l’enfant internalise cela comme une norme. La règle qu’il créé sur l’usage des écrans est qu’il est tout à fait normal d’y passer du temps.

Comment faire si ces quelques conseils ne sont pas suffisant ?

Dans ces cas là il ne faut pas hésiter à consulter. En effet, il est probable que derrière l’addiction se cache des difficultés qu’un suivi psychologique permettra de mettre en évidence et de résoudre. N’attendez pas que la situation échappe totalement à votre contrôle. Pour un rendez vous, c’est ici ! A bientôt pour un nouvel article !


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