” Il pleure dans mon coeur
Paul Verlaine
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ? ”
M. Verlaine souffrait il d’un TAS, ou Trouble Affectif Saisonnier, plus connu sous l’appellation populaire de dépression saisonnière ? Ce poème fait ici mention d’une tristesse de l’humeur sans événement déclencheur ou raison identifiée par l’auteur, mais qu’on peut pressentir liée au manque de luminosité.
Qu’est ce que le Trouble Affectif Saisonnier?
Le TAS se manifeste par un ralentissement physique et psychologique, de l’irritabilité, un besoin de s’isoler, une baisse de la libido, une tendance au grignotage et prise de poids associée. Cet état est souvent accompagné d’une augmentation du temps passé à dormir (hypersomnie). Les répercussions psychologiques et l’importance de ce trouble ont longtemps été sous estimées et il reste probablement encore trop peu diagnostiqué.
La particularité du TAS est qu’il apparaît à l’arrivée de l’hiver et disparaît spontanément au printemps, et cela pendant au moins trois années consécutives pour qu’on puisse faire un diagnostique.
Comment faire lorsque l’hiver nous fait souffrir?
Le cerveau, en manque de lumière, souffre et le fait sentir, aussi il est important d’agir vite. Si c’est le cas pour vous, quelques conseils devraient vous aider à mieux supporter l’hiver :
Conseil n°1
N’attendez surtout pas que ça passe tout seul. C’est long l’hivers…Surtout dans le Pas de Calais !
Conseil n°2
Discutez en avec votre médecin pour pouvoir bénéficier d’un vrai diagnostique, et donc des bons soins. Il pourra, s’il le juge nécessaire, vous proposer de faire réaliser un dosage en vitamine D et vous proposera une supplémentation si besoin.
Conseil n°3
Privilégiez les aliments qui sont naturellement riches en vitamine D (morue, hareng, avocat, maquereau, sardine à l’huile) par exemple.
Conseil n°4
Réfléchissez à un éventuel arrêt du tabac si vous fumez, car cette habitude ruine vos stocks de vitamine D déjà parfois très faibles.
Conseil n°5
Investissez dans un appareil de luminothérapie et suivez bien le mode d’emploi, les bénéfices se font sentir à la seconde semaine d’utilisation en moyenne.
Conseil n°6
Prenez l’habitude de faire des cures préventives de luminothérapie au printemps et en automne afin de prévenir les difficiles rechutes de l’hivers.
Conseil n°7
Evitez siestes et grasses matinées qui vont diminuer votre temps d’ensoleillement journalier.
Conseil n°8
Ne vous privez pas d’une sortie quotidienne, même si la flemme hivernale vous donne envie de rester chez vous.
Alors n’hésitez plus !
Aujourd’hui vous l’aurez compris, il existe des solutions simples et peu onéreuses pour lutter contre la dépression saisonnière. Il ne faut pas négliger les difficultés liées à ce trouble et surtout ne pas oublier qu’il ne se résoudra pas tout seul. Prenez donc de nouvelles habitudes dès maintenant, et profitez à nouveau de vos hivers !